Les couleurs de la terre

L’extrait que nous allons vous présenter provient de l’ouvrage The Colors of Clay : Special Techniques in Athenian Vases, publié en 2006 de Beth Cohen, spécialiste des vases athéniens. L’extrait qui nous intéresse se trouve au chapitre 5 et il s’agit plus exactement des pages 150 à 158 . Nous l’avons trouvé grâce à Google Books (ou Google Livres) qui est un service en ligne sur Google permettant d’accéder à des livres numérisés.

Dans ce texte, l’auteur évoque dés le début l’inspiration corinthienne, qui apparaît sur les vases présents en Attique (vases datant de la deuxième phase de la période archaïque). L’auteur évoque une anecdote qui fait référence à la fille du potier corinthien Butades, celle-ci aurait tracé l’ombre d’un jeune homme, puis Butades aurait placé de l’argile sur les tracés effectués par sa fille. Ensuite le potier aurait cuit ces traits superposés d’argile.

L’auteur retrace l’évolution de la peinture sur vase entre la fin de l’époque géométrique et le début de l’époque classique. Le chapitre 5 s’intéresse essentiellement aux différentes silhouettes provoquées par les figures noires, puis par les figures rouges (ici on s’intéresse aux contours de la peinture). De plus, l’argile utilisée aurait un rôle important dans les contrastes présents dans la figuration de ces peintures sur céramique. En effet, dans le texte on fait bien la distinction entre la terre noire et la terre blanche. Ensuite on constate que l’auteur présente quelques exemples de vases tels que le vase d’Athéna avec Héraclès et l’hydre de Lerne, ainsi qu’un vase de la Gorgone. De même, l’auteur évoque plusieurs artistes, tels que Sophilos à la page 151, le peintre d’Amasis à la page 155 (ils s’agit de deux peintres de l’Attique de la période archaïque), le peintre d’Elpinikos à la page 157 (c’est un peintre qui a vécu à la fin pendant la période archaïque) ou encore le peintre Apollodore à la page 157 (c’est un peintre athénien du Ve siècle avant notre ère).

Donc nous pouvons dire que le texte offre une vaste palette de l’évolution présente dans la figuration sur céramique, qui a eu lieu entre la fin de la période géométrique et la fin de la période archaïque.  

Pour approfondir

Pour approfondir votre recherche, nous vous proposons de visiter le site sur l’archéologie grecque de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, « une des universités de premier plan dans le domaine des sciences humaines et sociales comme dans celui du droit et de l’économie ». Il contient des liens utiles concernant la Grèce, ses productions, son histoire, sa géographie, et une iconothèque contenant des photos de sites archéologiques, de céramiques, de sculptures.

Un site en particulier peut vous être utile : The Beazley Archive, qui permet un accès au fonds d’archives de Sir John D. Beazley (1885-1970), conservé à l’Ashmolean Museum (Oxford), et à diverses bases de données, en particulier sur les vases athéniens : collection de 120 000 clichés, 98 000 vases répertoriés.

Celui-ci est hébergé par l’Université d’Oxford, la plus ancienne université britannique.

En naviguant sur The Beazley Archive, vous y trouverez par exemple les principales amphores attiques à figures noires datées entre VIIème et le Vème siècle avant J.-C. représentant le mythe d’Héraclès et de l’hydre de Lerne connues. Il suffit de parcourir l’onglet « Pottery database » et de choisir au fur et à mesure les catégories qui vous intéressent pour atteindre les images et cartels correspondants.

Héraclès, un des héros les plus représentés sur les vases attiques

Cet article : « Old and New heroes : Narrative, Composition, and Subject in Attic Black-Figure », se propose d’expliquer l’occurrence de certaines représentations mythologiques à la période attique.

Il a été publié par Harvey Alan Shapiro dans l’ouvrage Classical Antiquity, par les éditions de l’Université de California en 2010. Nous l’avons trouvé en lecture en ligne, en anglais, sur le portail de revues en ligne JSTOR. H. A Shapiro est un historien de l’art spécialiste de la Grèce archaïque qui a aussi travaillé pour l’Université de Cambridge.

Il souhaite y examiner les changements dans l’art narratif à Athènes, à travers les modifications du répertoire mythologique utilisé par les artistes athéniens. Cet extrait se divise en deux parties. La première consiste en un survol du répertoire des sujets mythologiques utilisés pour la figure noire attique. Dans une seconde partie, l’auteur s’intéresse aux facteurs qui induisent les changements intellectuels et artistiques.

Dans la première partie, on s’intéresse d’abord aux anciens sujets représentés sur les vases attiques. Neuf mythes ou cycles de mythes représentés sur des céramiques attiques sont étudiés : Bellérophon et la Chimère, Persée et les Gorgones, les Argonautes, la chasse au sanglier de Calydon, le cycle thébain (comprenant les mythes concernant la cité de Thèbes sur plusieurs générations), l’Odyssée, les Pygmées et les crânes, Prométhée libéré par Héraclès et les jeux funéraires pour Patrocle. Concernant le mythe de Héraclès libérant Prométhée aux Enfers, l’auteur précise que la période 550-500 av. J.-C. est une période d’âge d’or pour les représentations d’Héraclès. A la page 122 on peut trouver un tableau récapitulatif du nombre de représentations de ces neuf mythes sur les vases attiques selon les différentes périodes, entre 600 et 500 av. J.-C.

Puis H. A. Shapiro s’intéresse aux sujets plus récents représentés sur les vases attiques, qui apparaissent vers 570-550 av. J.-C. Il aborde en premier les travaux et gestes d’Héraclès. Il pointe le fait que les aventures d’Héraclès ont une place de choix dans les scènes mythologiques développées dans la figure noire. Il détaille ensuite chacun des douze travaux qui a été représenté à cette époque. Pour l’hydre de Lerne (p.123), il nous explique notamment que sa première représentation en figure noire attique que l’on connaisse se trouve sur un fragment de canthare daté de 570-550 av. J.-C. Et il ajoute qu’au sixième siècle avant notre ère, à Corinthe, ce mythe est le plus populaire des travaux d’Héraclès avec plus d’une douzaine d’exemples.

Après avoir évoqué le cycle des aventures d’Héraclès, H. A. Shapiro parle du cycle troyen, de Thésée combattant le Minotaure, du combat opposant les dieux et les Géants, du retour d’Héphaïstos sur l’Olympe, de la naissance d’Athéna, de la bataille des Grecs et des Amazones, de la bataille des Lapithes et des Centaures et de Dionysos et son cercle.

Enfin, nous avons une énumération d’une dernière catégorie de sujets qui sont représentés à la fois pendant la période des anciens sujets et celle des nouveaux : Achille, les noces de Pélée et de Thétis, le jugement de Pâris, Héraclès et le centaure Nessus, et Héraclès et Nérée opposé à Héraklès et Triton.

Dans une seconde partie, l’auteur nous explique que lors du sixième siècle avant J.-C., la différence entre l’art grec et l’art attique se fait plus prononcée. Un des facteurs de ce changement serait psychologique : un changement dans la perception que les Athéniens ont d’eux et du monde qui les entoure. Un autre changement est de nature artistique : les principes de composition et de narration sont modifiés, sous l’influence de l’art monumental. On peut également noter un changement dans les mentalités au fil de l’époque archaïque : les anciens sujets présentent surtout des monstres tandis que les nouveaux se concentrent sur des personnages humains. On voit aussi un intérêt pour les actes héroïques individuels plutôt que pour celles des groupes.

Héraclès est présenté comme le héros panhellénique par excellence car aucun de ses grands mythes ne se passe à Athènes, ou même dans l’Attique et cependant il prévaut en Attique plus que nulle part ailleurs en Grèce. Néanmoins le mythe de l’hydre de Lerne est une exception car on en trouve surtout des exemples à Corinthe.

Étant à la fois dans la catégorie des anciens sujets et de nouveaux, Héraclès est donc un héros populaire durant toute l’époque attique. Il représente de nombreux concepts comme la bravoure et est ainsi un modèle pour les citoyens athéniens. C’est le héros panhellénique, qui représente les valeurs de toute la Grèce.

L’histoire de la céramique chez les civilisations égéennes.

Nous vous proposons de nous intéresser à la céramique et à ses caractéristiques, et plus particulièrement à la céramique attique à figures noire, à travers l’article : L’histoire de la céramique chez les civilisations égéennes, d’Olivier Gabathuler, ingénieur céramiste de l’Ecole Nationale Supérieure de Céramique Industrielle. Son site internet est consacré à la découverte des céramiques industrielles et à ses applications.

Olivier Gabathuler, Formes de vases grecs.

Cet article constitue une approche de la céramique à travers les civilisations égéennes, et en aborde les techniques de fabrication par période (archaïque et attique), puis par style (géométrique, ionien ou orientalisant, figures noires, figures rouges, fond blanc, à plastiques et à décor en relief).

Il mentionne dans une introduction les caractéristiques des arts céramiques selon les régions, tant dans la fabrication de la céramique, que dans les décors, la peinture, et leurs évolutions.

Nous nous attarderons ici sur la période attique et sur les vases à figures noires.

Cette partie nous informe de la constitution des céramiques attiques.

Elles sont formées d’une terre à poterie locale, située aux portes de la ville, fortement constituée de fer qui leur donne leur aspect rouge à la cuisson. Ces céramiques étaient simplement polies.

Il nous est expliqué par la suite les étapes de la constitution des vases à figures noires (qui apparaissent vers 650 av. J.-C.), de leurs décors, avec l’exemple du vase François.

Nous apprenons qu’il y a une évolution de la disposition des scènes sur les vases. En effet elle ne se fera plus en zone mais dans des cadres rectangulaires.

Puis il est évoqué un des artistes les plus actifs du VIème siècle avant J.-C. : Viwtbème, qui inventera la figure rouge.

Et ce passage se termine sur la continuité de la production de la figure noire jusqu’au IVème siècle avant J.-C., sur les amphores panathénaïques données aux vainqueurs des Jeux des Panathénées.

Importations de céramiques attiques au Proche-Orient du VIe au milieu du Ve av. J.-C.

Cet article trouvé sur le portail de revues en lignes Persée provient du Bulletin de correspondance hellénique, une revue rassemblant des études sur l’Antiquité et des chroniques de fouilles et de découvertes archéologiques. Il a été écrit par Jacques-Y Perreault en 1986, qui est professeur d’archéologie classique à l’Université de Montréal. Cet article porte sur les échanges et les importations de céramiques attiques au Proche-Orient du VI au Ve siècle av. J.-C.. Cette recherche est développée sur plus de 1000 vases ou tessons attiques qui proviennent de près de 100 sites : en Syrie du Nord, en Phénicie, en Palestine, en Égypte et à Chypre. Pour chaque site, Jacques-Y Perreault énumère les vases attiques trouvés dans ces régions, leurs styles, dans un ordre chronologique de production de ces vases.

L’auteur développe des exemples de plusieurs sites pour chaque région : entre autres, Al-Mina, Bassit et Soukas en Syrie, en Palestine Tell Abu Hawam, Samarie, en Egypte Naucratis et Dafné ; et à Chypre, Marion, Kition et Salamine. Pour chaque site, on nous énumère les vases attiques trouvés dans ces régions, leurs styles dans un ordre chronologique de production de ces vases. Des tableaux récapitulent le nombre de vases trouvés dans les sites, organisés selon les différents styles et formes (oenochoé, lécythe, olpé…).

Pour chaque site, l’auteur essaye d’expliquer pourquoi on trouve telle sorte de vase attique à cet endroit, pourquoi la production céramique attique y est peu présente ou au contraire très prégnante, quelles conclusions on peut en tirer concernant les échanges entre l’Attique et ces différentes régions du Proche-Orient. Il met souvent en rapport tout cela avec la situation politique des régions, en particulier au niveau des guerres.

De la page 169 à la page 171, l’auteur tire des conclusions sur ces échanges en fonction de la distribution géographique de ces vestiges archéologiques. Enfin, de la page 171 à la page 175, la fin de cet extrait, il fait un point sur les formes puis sur les groupes stylistiques de vases présents dans ces régions.

Les techniques de la figure noire et de la figure rouge à travers l’exemple d’Athènes

« Athenian Vase Painting : Black- and Red-Figure Techniques » est un article présent sur le site Heilbrunn TimelineHistory. L’article en question a été composé par le département de l’Art Grec et Romain du Metropolitan Museum of Art de New-York. On a un article totalement en anglais et qui a pour thématique principale les techniques de fabrication des figures noires et rouges sur les vases athéniens du VIe au IVe siècle avant notre ère.

Dans le premier paragraphe,  l’auteur délimite la période étudiée (comme nous l’avons écrit un peu plus haut il s’agit du VIe siècle au IVe siècle avant notre ère), puis il donne une définition des figures noires et des figures rouges. Ensuite, selon l’auteur on apprend à la fin du paragraphe que la figure rouge permettrait de mieux représenter les dessins anatomiques contrairement à la figure noire.Dans le second paragraphe, l’auteur évoque les trois étapes de préparation pour créer des figures noires et des figures rouges. Ceci étant, dans un dernier paragraphe on apprend quel est le rôle de ces figures noires et rouges. En effet ces techniques nous ont permis de connaitre le mode de vie de la société athénienne.

L’article ne s’arrête pas à la description de la céramique, il va encore plus loin en se préoccupant des rôles qu’ont pu jouer les décorations de ces céramiques. On peut apercevoir quelques éléments bibliographiques qu’il serait intéressant d’observer.

Les vases de la Grèce à l’Etrurie : leurs techniques de fabrication

Dossier-enseignants du Musée des Beaux-arts, 2005

Nous vous proposons de nous attarder ici sur les techniques de fabrication de la céramique à travers ce dossier-enseignants sur l’exposition du Musée des beaux-arts d’Angers: «Vases en voyage, de la Grèce à l’Etrurie», datant du 19 octobre 2005.

Certains passages concernent les techniques autour la céramique grecque. Il est mentionné ce que va nécessiter la fabrication d’une céramique: la terre et son travail, pour aboutir à la forme finale, le dessin, la peinture, et comment se déroule la cuisson. (p.31)

Un passage concernent plus spécifiquement la peinture et ses évolutions (la figure noire qui se développe au VIIème siècle av. J.-C., la figure rouge vers 530 av. J.-C., puis vers 450-400 av. J.-C. «une technique décorative : sur un fond enduit de blanc, les contours et les détails des figures sont dessinés au pinceau dans une peinture noire mate ou rouge, et les draperies reçoivent un lavis coloré».) (p.32)

Il y a aussi un passage sur les dieux et héros les plus appréciés avec une petite description de leurs attributs et leur rôle.